Avant de jeter mon matériel informatique obsolète, avant qu'il ne devienne déchet, et ne vienne augmenter la masse des déchets envoyés en Asie pour y être recyclés, j'ai eu le désir de le photographier. Pour sa beauté complexe, pour tout le travail qui y est incorporé, pour l'intelligence humaine qui y est matérialisée — et dévalorisée.
Expositions
- Portes ouvertes, Traversée d'art, Saint-Ouen, 2008.
- Espace d'accueil du marché aux Puces, Saint-Ouen, 2011.
Si demain il n'y avait plus d'humains, si demain la végétation disparaissait et la vie aussi, si demain les déchets informatiques envahissaient la planète, si demain une intelligence artificielle prenait le pouvoir et donnait vie aux objets, si les jouets prenaient vie et évoluaient dans des paysages insolites composés de circuits imprimés, de transistors et de condensateurs.
J'ai imaginé un monde où seuls des animaux d'une ferme Playmobil auraient survécu à l'extinction des espèces et vivraient leur propre vie, circulant dans une ville d'ordinateurs décomposés, y prenant le soleil ou se nourrissant dans une prairie de composants informatiques.